Samoa... l'île d'Upolu

A Apia, il nous a été très difficile de trouver une chambre libre. En effet, nous ne le savions pas mais une conférence diplomatique sur le développement des petits états insulaires (SIDS) avait lieu à la même période, ainsi que le festival Teuila (plus important du Pacifique) ! Nous n’avons donc pu rester qu’une seule nuit bien qu’on aurait voulu assister à plus de représentations du festival (ce que nous avions prévu au départ). Le lendemain, samedi, nous avons donc prévu d’aller passer les 3 nuits restantes au sud de l’île dans un fale en bord de mer (seul endroit où il y avait encore de la place selon l’office de tourisme). Ce jour-là nous avons vécu une grosse mésaventure (qu’il ne sera pas facile de raconter par écrit donc je m’en abstiens) qui s’est résolue grâce à l’aide du consulat de l’Union Européenne (oui oui, l’Europe est utile !) et nous avons finalement atteint notre hébergement dans le petit village de Salepaga en taxi, payé par la propriétaire de l’hôtel, car nous n’avons pas pu monter dans le bus (pour faire court). Sur place, à Fao Fao beach fales, nous avons eu pas mal de pluie mais fait des rencontres sympa, ce qui nous a fait passer très rapidement la journée du dimanche en papotant de voyages avec deux filles (dont l’une qui faisait le tour du monde et l’autre qui venait en vacances pendant son année en NZ, comme nous). Lundi, nous avons marché quelques heures (parfois entre les gouttes) pour atteindre To Sua Ocean Trench, un gigantesque trou où s’engouffre l’eau de mer. Un site de baignade parfait, surtout après la longue marche, car même s’il a plu, il faisait chaud ! Mardi, le dernier jour nous avons regagné Apia en prenant le bus du matin… comme il n’y a jamais d’horaire précis nous nous sommes postés au bord de la route avant même le lever du soleil pour être sûrs de ne pas le louper car le suivant devait peut-être passer aux alentours de midi… On a adoré la précision des infos « samoan style » ! Au bout de quelques kilomètres, le bus s’est rempli de gens et de marchandises mais ça n’empêchait pas les autres gens qui attendait de monter et monter dans le bus jusqu’à qu’il n’y ait plus de places sur les genoux des autres ni debout !… Tout ça à 6 heures du matin en étant ballotés au gré des trous de la route, et toujours avec la musique à FOND… jolie prouesse pour les locaux de ne pas connaître le mal des transports (sans compter le fait qu’on se demande comment ces gros samoans arrivent à poser leurs deux fesses sur de si petites banquettes en bois !). Bref, après un gros petit déjeuner au Mc Donald famille (et on insiste bien sur ce dernier mot au cas où on n’aurait pas encore compris que Samoa = famille), nous avons arpenté les rues de la ville, assisté à quelques représentations du festival Teuila et plus spectaculaire surtout… observé deux personnes se faire tatouer à la manière traditionnelle ! Le tatoueur est secondé par deux ou trois assistants, selon l’importance du tatouage, qui tirent la peau du tatoué. Le tatoueur trempe des lames de différente taille (selon la précision des motifs à réaliser) dans de l’encre, puis frappe à l’aide d’un « marteau en bois » pour dessiner les traits du motif : d’abord les contours (sans modèle pré dessiné sur la peau, je précise !) puis le remplissage en traits plus fins (petites croix, tresses etc..). L’une des deux « volontaires » n’étant autre que Virginie, l’une des filles avec qui nous avions sympathisé quelques jours plus tôt, je tiens à la féliciter pour son courage… mais le résultat en vaut largement la peine ! En espérant que le bleu a diminué depuis…

Finalement, nous sommes ravis d’avoir vécu cette expérience même si nous pensions avoir plus accès à cette culture polynésienne qui semble si riche, mais Samoa étant un pays très préservé cela n’aura malheureusement pas été possible. Dommage aussi pour la destination « plage et cocotiers » qui ne laisse pas vraiment profiter tranquillement de ses richesses naturelles.

Upolu

petit tour en bus

L'assistant du chauffeur

Vue sur la mer à To sua ocean trench

To Sua Ocean Trench

au bord de la route

un cocotier