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Un monde de destinations Nos voyages en résumé et l'occasion de garder un lien malgré la distance...

Samoa... l'île de Savai'i

Delph

Nous avons décidé de commencer notre séjour en découvrant l’île de Savai’i, puis de revenir visiter Upolu quelques jours avant de rentrer à Auckland car le plus grand festival du Pacifique va avoir lieu à Apia à partir du 1er Septembre et nous ne voulons pas louper ça !

Il faut donc prendre le ferry à l’ouest d’Upolu pour atteindre Savai’i. Après une heure de traversée, on atteint le port à côté de Salelologa, le plus grand village de Savai’i. On ne peut pas vraiment parler de ville à Samoa, il y a très peu de constructions en dehors des maisons et des églises, seules quelques « superettes » à l’enseigne écaillée, une ou deux banques et une ou deux stations-service hors d’âge. Tous les territoires appartiennent à des tribus ou familles, en résumé aux habitants qui forment le village. Donc, même si les paysages de cartes postales s’étendent à perte de vue, rien n’est aménagé pour le tourisme. Nous n’avons vu personne se baigner, on a lu que si on voulait accéder à des plages, il fallait demander la permission au chef du village et le payer. Ce qui sera le cas pour toutes les curiosités naturelles que nous voudrons aller voir sur l’île : cascades, volcans, champs de lave, grottes etc…

De gros bus multicolores, bondés avec la musique à fond font le tour des deux îles. Lundi 25 et mardi 26, les deux premiers jours passés à Savai’i nous ont permis de visiter les villages les plus proches de notre hébergement (Lusia’s lagoon chalets), la plupart du temps à pied. Nous avons été une attraction pour les locaux ! Tout d’abord car on ne croise presque pas de touristes (il doit sûrement y avoir quelques riches australiens qui restent au bord de leur piscine dans un resort luxueux… mais on ne les verra pas !), ensuite parce que les gens ne marchent pas. Il est possible de monter et descendre du bus quand bon nous semble, il suffit de tirer la corde pour demander à s’arrêter… 10 mètres après celui qui vient de descendre… ça ne pose pas de problème.

Pendant nos promenades à pied, tous les gens nous ont salué, les enfants criaient et agitaient les mains, appelaient leurs frères et sœurs (ou cousins, amis) à l’intérieur pour qu’ils sortent voir les étrangers qui passaient… On a même entendu quelques « I love you » ! Il semblerait que la plupart des gens ne fassent rien de particulier de leur journée, ils restent à la maison ou dans leur jardin. Le mode de vie est très communautaire, toujours en famille, au village et basé autour de la religion. C’est plus ou moins ce que nous avaient dit les samoans qui travaillaient avec nous à Hastings, mais on ne savait pas si c’était exagéré ou non. Donc, si ça vous fait rêver de ne pas devoir aller travailler, l’église sera ravie d’échanger votre contribution sur demande à la communauté contre une maison à deux pas de la plage. Certains de nos collègues sont actuellement en NZ car ils ont souhaité fuir ce mode de vie et ne veulent plus se soumettre à l’autorité de l’église. On n’imaginait pas que cela puisse se passer ainsi de nos jours pour des chrétiens (les églises ressemblent plutôt à des sectes ici).

A part ça, nous avons vu quelques poules et cochons déambuler librement. Certaines familles possèdent des chevaux dans leur jardin, mais ces pauvres bêtes sont tellement maigres qu’on se demande bien à quoi ils peuvent leur servir (nourriture, transport ?? peu probable…). Côté gastronomie, nous avons testé le taro local, une sorte de pomme de terre à la chair violette qui est très pâteuse et qui n’a pas beaucoup de goût. Un fruit à chair molle orange est servi au petit-déjeuner mais on ne sait pas trop ce que c’est… les bananes sont minuscules et délicieuses ! Un midi nous avons acheté à manger à une gargote locale : poulet au curry + une brochette de poulet cuit dans la sauce sweet chili + riz (drôle de mélange mais quand on ne sait pas ce qu’on peut commander et qu’on nous sert le plat le plus élaboré qui coûte 5 talas, on ne peut pas refuser !). A chaque fois que l’on prononce les quelques mots de samoan appris par nos collègues, nos interlocuteurs éclatent de rire et cela permet quelques échanges car au premier abord ils paraissent parfois un peu réticents de voir arriver les étrangers blancs…

La monnaie locale, vous l’aurez compris est le tala : 1 tala = 0.5 $ NZ = 0.3 € environ. Mais détrompez-vous les hôtels et restau à touristes ne proposent pas ce genre de prix pour dîner !

Mercredi 27 et jeudi 28 (aujourd’hui et demain), nous faisons le tour de Savai’i avec une voiture que nous avons louée à Salelologa. Il n’y a pas vraiment d’autre moyen efficace de se déplacer ici si l’on souhaite avoir un peu d’autonomie. Nous avons pu constater jusqu’à présent que Samoa n’est pas encore une destination très ouverte au tourisme. Les possibilités sont donc limitées, il est quasiment impossible de se la jouer « routard » et improviser (essayer de vivre comme les locaux pour les déplacements, les repas. Il est plutôt attendu que les étrangers restent dans les espaces touristiques prévus pour… c’est un peu le point négatif pour nous). Dès qu’on s’arrête quelque part pour manger par exemple, on nous demande d’où l’on vient, où l’on va, dans quel village on va passer la nuit etc… à midi, nous avons eu le malheur de dire qu’on ne savait pas où on allait rester (c’est vrai puisqu’on n’avait rien réservé), on a été regardé de travers et la dame a d’abord refusé de nous servir à manger… avant de changer d’avis car on est quand même des porte-monnaie sur pattes, elle ne pouvait pas se permettre de nous laisser partir comme ça. Les touristes de Samoa, comme on l’a déjà dit ne se déplacent pas à pied dans les villages, ni en bus d’ailleurs, ils prennent des taxis ou louent des voitures, passent la journée à la plage de l’hôtel en sirotant des cocktails… Je crois qu’ils commencent à nous trouver bizarres (sûrement parce qu’on vient de France, c’est très drôle de voir comment cette réponse les laisse perplexes à chaque fois qu’ils nous demandent d’où l’on est).

Nous avons donc pour le moment parcouru environ la moitié Nord de Savai’i (une seule route qui suit la côte fait le tour de l’île, le centre semble être couvert de végétation et de quelques volcans). Les villages traversés sont tous très colorés et toujours animés d’enfants, animaux (je me suis fait couper la route par deux poulains et trois porcs qui n’ont pas regardé avant de traverser !) ou hommes qui tondent les pelouses ou les bords de route avec des roto fils ! On en voit aussi marcher chargés de paniers tressés en feuilles de bananiers. Dans chaque village, on trouve une ou plusieurs églises, une école primaire et parfois un collège. Nous avons vu une classe en plein-air, un tableau installé sous un grand préau avec une cinquantaine d’enfants assis devant… Je rêve d’assister à une journée de classe ici mais les enfants n’écouteraient pas si on était assis au fond, donc ça ne ressemblerait pas à un vrai jour d’école !

Nous avons été étonnés de ne pas voir de « vraie » plage, dans la plupart des cas la mer arrive directement contre les rochers. Les villages ont aménagé des fale, petites terrasses en bois couvertes d’un toit en paille, c’est donc de là qu’on peut observer la mer et aller éventuellement se baigner après avoir traversé la barrière de rochers. Les touristes ont bien évidemment le droit de s’y arrêter en payant. Les autres petites plages avec un bout de sable sont propriétés d’hôtels, donc si on reste à l’hôtel on a le droit d’aller à la plage… ce que nous avons fait (nuit de mercredi au Va-i-Moana). On ne vous cachera pas que l’on a adoré l’eau transparente (pas de thermomètre mais elle doit être à 25 degrés au moins) et les transats sous les cocotiers ! mais pas trop près car il y a des noix de coco qui tombent ! On se croirait à l’intérieur d’une carte postale.

La deuxième partie du trajet, moitié Sud de la route contournant l’île, s’est faite sous la grisaille et même un peu de pluie. Ce mauvais temps nous a suivi jusqu’à la fin de notre séjour malheureusement ! Le vendredi, nous avons repris le ferry pour rejoindre Upolu (l’autre principale île de Samoa) où j’ai été malade comme un chien ! Nous avons ensuite atteint Apia en bus, une expérience locale haute en couleurs !

Vue panoramique de notre fale

Vue panoramique de notre fale

le fale voisin

le fale voisin

Notre demeure

Notre demeure

Samoa... l'île de Savai'i
un bus local

un bus local

les maisons typiques

les maisons typiques

village de Saleapaga

village de Saleapaga

un autre bus

un autre bus

notre fale à va-i moana resort

notre fale à va-i moana resort

Vue de l'intérieur face à la mer

Vue de l'intérieur face à la mer

Va-i moana resort

Va-i moana resort

une église de l'île

une église de l'île

autour de savai'i

autour de savai'i

autour de savai'i

autour de savai'i

Samoa... l'île de Savai'i
Samoa... l'île de Savai'i
Coucher de soleil

Coucher de soleil

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