La vallée de la Nam Ou, du 26 au 30 Novembre
Pour notre dernière étape au Laos, nous avons choisi de remonter la rivière Nam Ou. Pas de bateau pour atteindre le premier village mais 3 heures de mauvaise route, entassés dans un mini-van. Nous sommes arrivés dans l’après-midi à Nong Kiaw et nous sommes tombés sous le charme de l’endroit. C’est un tout petit village au bord de la Nam Ou, entouré de hautes montagnes couvertes de jungle. Il y a de l’éclairage dans la rue de 18h à 22h uniquement mais il y a de l’électricité en permanence dans les maisons, sûrement depuis peu car il était mentionné dans le guide qu’il n’y en avait pas encore, ni de téléphone ! Mais il y a des paraboles donc les gens peuvent se servir des portables et même d’internet. On constate que tout change très vite, la société progresse très rapidement et nous avons rencontré des gens qui étaient venus au même endroit deux ans avant et cela a beaucoup changé (en effet, pas d’électricité à l’époque ! Un générateur pour en produire deux heures par jour seulement). Nous avons trouvé un petit bungalow en surplomb de la rivière où nous sommes restés deux nuits.
Nong Kiaw
La rivière Nam Ou
Nong Kiaw
Deuxième étape : Mouang Ngoi, à une heure de bateau au Nord de Nong Kiaw. Ce village est encore plus beau que le précédent et bien plus vivant. Il y a possibilité de faire plein de balades aux alentours pour atteindre d’autres villages reculés. Dans le minivan depuis LP, nous avons très vite sympathisé avec Armelle et Arantxa (nos voisines de Pampelune !), nous nous sommes suivis et avons fait quelques visites (et surtout des restos !) ensemble. Que c’était drôle d’entendre quelques expressions en basque au fin fond du Laos ! Armelle avait eu la bonne idée d’emporter avec elle des ballons gonflables qui ont ravis les enfants du village même s’ils préfèrent demander des bonbons (les mauvaises habitudes s’installent vite avec le tourisme grandissant). Nous avons visité l’école (vide, la classe était déjà terminée à deux heures et demie) mais je n’ai rien compris aux affichages dans leur alphabet laotien.
Le lendemain, Vincent étant malade, je suis partie seule à l’aventure sur les chemins afin d’atteindre les villages reculés en question mais j’ai vite trouvé d’autres randonneurs qui faisaient la même chose. A environ 20 min de MN, on paye un droit de passage (qui sert pour l’école apparemment) de 10 000 kips (1€). A cet endroit, il y a une grotte à visiter mais sans lumière j’ai préféré rester à l’entrée. Puis, on marche trois quarts d’heure avant d’atteindre un premier village après avoir traversé un ruisseau. Du moins, ça c’est qu’il faut faire dans la théorie. Mon groupe de marcheurs du dimanche et moi-même sommes passés par des chemins que je ne saurai expliquer et avons dû couper à travers rizières en supportant des nuées de criquets qui sautaient partout, en rallongeant évidemment le trajet ! On a fini par atteindre un petit village, mais pas celui dont on suivait la direction, car on a vu les toits au loin. Avec cette chaleur, le coca frais était bien mérité. A côté de ce petit bar, deux petits garçons (de 3 ans maximum) avaient capturé une souris, l’avaient attachée et jouaient à la traumatiser, tandis qu’un plus grand faisait tourner une toupie en bois (fabriquée par lui-même !). L’heure tournant, je décide d’abandonner le groupe et de rebrousser chemin, par la bonne route cette fois-ci, heureusement ! Le décor était magnifique, de la verdure partout, des troupeaux de vaches qui déambulaient en liberté, des buffles en train de se prélasser dans la rivière, quelques chapeaux pointus au loin… et le silence ! Au niveau de la grotte, je suis tombée sur Sandra et Romeu, deux suisses d’origine portugaise qu’on avait rencontrés à Nong Kiaw et avec qui nous avons passé une très bonne soirée dans l’un des restaurants surplombant la Nam Ou.
Muang Ngoi
Arantxa et Armelle qui offrent des ballons aux enfants
Arantxa et Armelle dans la classe
Le petit temple de Muang Ngoi
Troupeau dans les rizières, en chemin pour le petit village perdu
Toujours des rizières !
Le bain des buffles !
Le cadre de la balade...
Joujou avec une souris
Dimanche 30 Novembre, il est temps de partir : notre visa se termine le lendemain et il nous reste encore une étape avant d’atteindre le Vietnam ! Nous cassons donc la tirelire pour prendre le bateau qui relie MN à Muang Khua (encore un Muang !). En effet, nous ne sommes que 5 au lieu de 10, cela nous coûte donc plus cher que prévu pour partir ! Nous avons mis un peu plus de 4 heures à remonter la rivière en s’arrêtant de nombreuses fois pour que notre « capitaine » effectue des trafics en tous genres : déposer de l’argent par-ci, puis acheter un cochon par-là, la pauvre bête attachée par les pieds hurlait et se débattait puis est restée sagement couchée à l’arrière du bateau (ou plutôt de la barque, soyons honnêtes !), prendre et déposer des locaux sur de courtes distances etc… Nous étions contents d’arriver car le petit banc de bois sur lequel on était assis nous faisait mal au c**, on avait faim, soif et besoin d’aller aux toilettes (car il faut se forcer à crever de soif même quand on a une bouteille pleine car on ne peut pas aller aux toilettes… ah, le luxe des voyages sac-à-dos !).
MK ressemble plus aux villes moyennes du Cambodge que nous avons vues (car les villes laotiennes étaient toutes touristiques) : des petits magasins de bric-à-brac à tous les coins de rue, très peu de touristes car on est vraiment éloignés de tout même si c’est un carrefour routier entre l’extrême Nord du pays, la rivière qui vient du Sud et le Vietnam. Une ville laotienne vraiment authentique !
Demain, lundi 1er décembre : bus tôt le matin en direction de Dien Bien Phu…
Muang Khua
Le port
La rue et un resto sponsorisé par Beerlao comme dans tout le pays !
Le supermarché
Confection de radeaux...ou peut-être d'un pont?
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